Les jardins des blés partagés

Description détaillée du projet

Les jardins des blés partagés est une expérimentation sociale et écologique citoyenne qui réimagine des économies céréalières alternatives en cultivant, récoltant et transformant à la main un blé de population pour et depuis Vevey en collaboration avec des moulins ancestraux régionaux. L’idée est de cultiver du blé ancien de manière décentralisée et solidaire. L’idée est simple: l’initiative distribue un kit de cultivation de blé aux personnes intéressées et ces dernières les plantent ensuite dans leurs jardins propres. La récolte et la transformation du blé se fait en commun et des initiatives culturelles thématiques sont organisées chaque saison pour s’approprier les thématiques actuelles autour de cette plante.

L’initiative souhaite cultiver des céréales localement pour soutenir la souveraineté alimentaire plutôt que le profit. L’ambition est de produire du blé plus nutritif tout en encourageant le changement à la base en faisant comprendre aux gens comment les systèmes alimentaires pourraient devenir plus résistants face à la crise climatique.

Couvrant un cycle de croissance complet, le champ de blé crée des occasions d’observer et de réfléchir au rôle du blé dans notre société actuelle et future, par le biais d’événements publics et de travaux communautaires dans le champ. Le projet proposé par l’artiste et chercheuse suisse Alexandra Baumgartner et foodculture days.

Contexte et opportunités:

La plupart d‘entre nous a grandi loin des sites de production alimentaire. Nous ne savons pas grand-chose des cycles de croissance, du travail et des implications matérielles relatives à nos denrées alimentaires quotidiennes, comme le pain. Cependant, le pain n‘est pas seulement du pain. C‘est le sol sur lequel les céréales ont poussé, les personnes qui ont effectué les récoltes, la farine du moulin, la pâte qui a été pétrie, le processus de fermentation initié par les levures et les bactéries, les mains qui l‘ont façonné, les personnes qui en vivent et les acides gastriques qui le digèrent. Imaginer l‘avenir du blé est le pain quotidien d‘un agriculteur. Cependant, étendre les perspectives sur plus d‘un cycle de croissance est une tâche difficile. Différentes stratégies sont mises en place pour sélectionner un blé résistant au climat et aux parasites.

Ces longs processus ne sont pas bien compris en dehors du monde agricole, mais ils font partie intégrante des relations entre l‘homme et la plante cultivée et ont des capacités de création de monde. Imaginer que le blé puisse pousser dans des conditions climatiques plus difficiles, tout en rejetant l‘utilisation de compléments chimiques pour le bien de tous les organismes vivant à proximité du blé, est une tâche qui exige l‘engagement des sociétés.

Valeurs:

• Durabilité et Écologie

– Revaloriser les connaissances des agriculteur.ice.s et soutenir la protection de la biodiversité, de même que dans l’adaptation du paysage au climat grâce à la population évolutive de blé.

– Créer des espaces durables et tangibles d’échanges et d’action sur la préservation de la biodiversité et la disparition de paysages naturels à travers l’uniformisation des pratiques agricoles.

• Communauté et Partage

– Couvrant un cycle de croissance complet, le champ de blé crée des occasions d‘observer et de réfléchir au rôle du blé dans notre société actuelle et future, par le biais d‘événements publics et de travaux communautaires dans le champ.

Porteurs du projet:

foodculture days:  Depuis 2017, l’initiative locale partage des connaissances et des savoir-faire sur l’alimentation et l’écologie à travers la culture et les arts. L’initiative organise un festival chaque deux ans dans l’espace public avec la volonté de soutenir la justice sociale et environnementale. La majorité des événements sont gratuits.

Alexandra Baumgartner a obtenu sa licence en arts photographiques à l’École d’art et de design de Lucerne en 2019 et a étudié les études du Moyen-Orient et l’histoire moderne (Université de Zurich). Elle étudie actuellement pour son MA en anthropologie sociale et études du Moyen-Orient à l’Université de Berne. Elle est impliquée dans des projets à l’intersection de l’art, de la société, de la culture et de la science.

Objectif(s)